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Le photographe contemporain doit repousser les frontières du possible, redéfinir la signification de l’instant et questionner aussi bien la technique que la dimension artistique et sociale de cette capture du temps.

 

Ma démarche artistique consiste à apprendre à re-voir notre relation avec le monde végétal. A redécouvrir notre symbiose avec notre biotope : À réconcilier l’Humain et la Nature..

 

Jusqu'au XVIIIe siècle, la nature est symbolique, une beauté figée, sublimant le passage du temps à travers les natures mortes. Le XIXe siècle est celui de la rencontre des Êtres, des Corps. On côtoie la nature, la décrypte. On crée les premières chimies photosensibles et les premières encyclopédies.

 

Le XXe siècle expérimente, conceptualise scientifiquement. On dompte le vivant à dessein. Le photographe est metteur en scène, contrôle chaque détail, chaque lumière.

 

Au XXIe siècle, nous faisons face à des crises environnementales. Les ressources naturelles s’épuisent et le vivant nous échappe, contamine, menace nos modes de vie.Extraite d’un monde impermanent, en constante accélération, l'image fixe est aujourd’hui considérée comme un produit, abondant, consommée. La technologie compresse le temps de réalisation. On confond image et photographie.

 

La photographie pure se doit d’être le privilège d’une interaction constante entre l'artisanat et la technologie proposée et à venir. Elle doit rester une quête de sens, de forme ou le temps et le mouvement restent des éléments fondamentaux : Ils reflètent le caractère éphémère et changeant du vivant

 

.Dans cette perspective, je détourne l’utilisation d’une technique qui fût la genèse de l’image fixe: le cyanotype.

 

Sans artifice, sans caméra, sans prélever de végétaux, sans aplats, je travaille à la verticale, aux côtés de la nature, en elle.La nature n’est plus seulement une ressource, un sujet, mais un partenaire de co-création. Je fige la vie, le corps en mouvement, en partageant le vécu, confronté aux aléas météorologiques. J'accueille l'image poétisée sous le regard du soleil, astre bienveillant, pour émouvoir.

J’apprécie le temps. Celui de la pose, je ressens les éléments, les vents, les caprices et la métamorphose des saisons.

 

Elle, les écrit sur ma toile.La nature morte devient lumen vitae (Lumière de la vie), lors d’une performance immersive et écologique.

 

INTO THE BLUE, qui en anglais suppose aussi une part de doute et d'inconnu, est réalisé en grands formats, souvent sur toile et nécessite une approche technique bien différente de la photographie traditionnelle et actuelle.

 

J’ai dû inventer les outils, adapter les surfaces sensibles, les supports, changer de mode d’approche et de déplacement.

J’ai troqué mon atelier pour un vélo et une remorque pour simplifier mes accès à ces rencontres. Je travaille uniquement en extérieur. Je m’adapte aux subtilités proposées.

Je questionne, constamment.

Extrait
 

© Copyright / Hervé Mascot 

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